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Balmhorn (+ Rinderhorn)

Notre chef de course, Christian, suggère de nous déplacer en transports en commun pour cette traversée du Balmhorn. Nous arrivons donc par le train à Kandersteg et nous mettons en route. Le sentier qui mène à la cabane est splendide : le chemin ombragé longe un torrent, serpente autour des cascades, la montée est régulière, un vrai plaisir ! Et quel accueil : la gardienne nous attend et nous offre le thé avant même que nous ayons eu le temps de poser nos sacs !

C'est une petite cabane que la Balmhornhütte, mais confortable, et très bien gardiennée par des bénévoles de la section locale du CAS : le repas est délicieux, les dortoirs spacieux, la soirée passe vite… La nuit aussi, puisque le réveil sonne à 3h00. Nous prenons le petit-déjeuner le plus silencieusement possible pour ne pas trop déranger ceux qui dorment sur les couchettes attenantes au réfectoire, et commençons la montée un peu avant quatre heures.

Non loin du col, nous avons la chance d'assister à un magnifique lever de soleil sur le massif de la Jungfrau, les glaciers s'illuminent puis s'enflamment. Le chemin suit la crête jusqu'à un petit couloir qui marque la fin de la marche d'approche, ainsi que le début de la Widelsigengrat.

Ce couloir n'est pas difficile mais le rocher est très instable : les prises nous restent dans les mains, il est difficile d'évoluer sans faire tomber des pierres sur les suivants… Le manque de solidité du rocher restera une caractéristique de la course dans son ensemble, même si l'arête est moins friable la plupart du temps, avec même quelques jolis petits passages de grimpe. C'est agréable d'évoluer au soleil, d'alterner entre des passages de marche en corde tendue, et d'autres où il faut tirer des longueurs et escalader un peu.

Nous nous rapprochons du sommet, et nous devons mettre les crampons pour prendre pied sur la neige gelée. Encore quelques mètres de rochers avant d'arriver sur le glacier : ce sont des dalles, et tout est très péteux, les prises s'effritent quand nous les touchons, c'est un passage un peu délicat, qui requiert beaucoup d'attention. Nous finissons par en venir à bout, et voilà le glacier, que nous remontons par une belle pente jusqu'au sommet du Balmhorn, 3697 mètres.

 La vue est à couper le souffle, il n'est pas tout-à-fait midi : mais, à cause du vent assez fort, la pause ne sera pas longue : nous repartons jusqu'à l'avant-sommet ouest du Balmhorn. La descente par la Zackengrat commence par un chemin marqué, jusqu'au col, où nous pique-niquons.

La suite est assez longue : nous mettons les crampons pour descendre les nombreux névés, puis c'est la caillasse qui recouvre le glacier interminable qu'il faut parcourir, rocher par rocher, jusqu'à ce que nous apercevions enfin quelques cairns, et que nous rejoignions un vrai sentier qui va à l'hotel Schwarenbach : il est déjà 16h, nous profitons d'un verre bien mérité, car la course n'est pas tout à fait finie, n'en déplaise à nos pieds endoloris… Il reste en effet un peu plus d'une heure de plat et de légère montée pour rejoindre l'hôtel de la Gemmi, où nous parvenons un peu avant le repas : quelle longue course !

Le confort, le copieux repas de l'hôtel, et la douche - quel luxe ! -  nous font vite oublier les longues heures de marche dans les rochers pour ne retenir que le meilleur de cette belle journée de montagne.

Le lendemain, la météo n'est pas si clémente, et le Rinderhorn, sommet que nous avions prévu de faire, a le nez dans les nuages. Après un petit-déjeuner buffet vraiment royal, nous revoyons notre objectif à la baisse, et décidons d'aller prendre le café à la Lammerenhütte. La marche est plaisante et permet de dérouiller un peu les jambes : le plateau de la Gemmi, sous les nuages, prend des allures nordiques, nous zigzaguons entre les ruisseaux, avant d'engloutir un bon rösti et de descendre en télécabine jusqu'à Loèche. Le bus et le train nous ramèneront rapidement à la maison.

Merci à Christian, notre chef de course, pour cette magnifique sortie, sauvage et impressionnante ! Merci à tous pour votre bonne humeur !       Violaine… pour Nicoline, Stéphanie, Pierre et Bertrand

Un bravo à toute l'équipe, attentive, précautionneuse, et si joyeuse! que c'est un bonheur de vous accompagner.    Christian