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Cours technique - lieu à définir

Récit - Cours technique dans le val de Moiry L'image de « Petzi alpiniste » envoyée par Francine Bohren aux participant(e)s affichait déjà les couleurs de ce qu'allait être ce weekend. Un moment de franche camaraderie ponctué d'un objectif commun à atteindre pour chacun(e) avec son propre style. Au menu : cramponnage, technique de corde, moufflage sur glace et neige, rappel, appréhension de la chute et progression de cordée à deux et trois homo sapiens (jour 1). Le weekend s'est terminé par une course alpine au sommet du Pigne de la Lé.

Jour 1 Arrivé au parking du barrage de Moiry, les « Petzi », « Amiral » et autres « Riki » sont répartis en groupe en fonction de leur expérience. L'approche du glacier par la moraine permet à chacun de faire connaissance, prise de contact facilitée par la même passion qui anime chaque participant(e). Quel magnifique créature qu'est l'espèce humaine… Ajoutez lui des crampons au pied et faites la marcher sur les ondulations d'un glacier, vous obtiendrez la quintessence de l'élégance ! A dire vrai, cette première étape nous rappelle notre fragilité en milieu glaciaire qui appelle à la plus grande concentration et maitrise. C'est donc avec la grâce de chamois que l'équipe de Petzis évolue sur tous les types de pente, crampons au pied et piolet(s) à la main. Après une pause sur ce frigo, la suite s'annonce plus technique que physique avec la pratique du moufflage pour sauver les malheureux(se) tombé(e)s dans les crevasses. Entre noeuds, cordes, prusik, sangles, mousquetons, vis à glace, bloqueurs, poulies, il y a de quoi donner le vertige, mais c'est avec une grande assiduité que les sacs à dos sont sauvés d'une mort certaine. D'autres compagnons en quête de plus de frissons s'adonnent à de la grimpette « piolets-crampons » sur des parties plus verticales. La fin de journée arrive et il est enfin temps de rejoindre la cabane avec plus ou moins de jus (ou de semelles…) pour enfin goûté à cette panaché grapefruit, Graal de tout « Amiral » qui se respecte. Après un repas hispanique copieux et un couché de soleil invitant à la rêverie, l'équipe de Petzis se retire dans ses quartiers pour recharger ses batteries.

Jour 2 4h30, un déjeuner en vitesse avant de vérifier son matériel et s'équiper pour un départ à 5h15 tapantes. Pas besoin de lampe frontale, puisqu'il fait déjà jour et que nous assistons à un lever de soleil dont la montagne a le secret. La progression se fait tranquillement entre cailloux et névés, plat et pente ; progression rendue très aisée grâce à nos fantastiques guides taillant à la sueur de leur front et à la force de leur bras des marches dans la neige. Ce service de luxe se poursuit après le col du Pigne, lors de l'entame de l'arrête sommitale sur laquelle les binômes constitués la veille se forme. Parce que le cours technique implique aussi cela ; l'engagement et la responsabilité, mais avec un service first class de la part de nos guides. Concrètement, la progression s'effectue par cordées de deux, un « Amiral » et un « Riki » (à vous de décider qui est qui), pendant qu'un guide fait des aller et retours entre les différents binômes afin de conseiller, sécuriser et rendre autonome les alpinistes en herbe. L'esprit d'équipe s'en trouve renforcé par la bonne humeur d'avoir atteint le sommet du Pigne de la Lé (3395 m). Comme tout bon groupe de montagnards du XXIe siècle, de nombreuses photos sont prises sur les sommets en partie identifiésvia les applications des smartphones. Zinalrotthorn, Obergabelhorn et autre Matterhorn invite une fois de plus à la rêverie d'aventures entre copains ou en famille. La descente s'effectue par le glacier sur lequel les cordées continuent leur progression dans un autre style. La marche dans les dévers puis au plat dans les traces sollicite passablement les chevilles et c'est avec plaisir que les crampons sont enlevés une fois sortis du glacier. Ce n'est pas terminé pour autant, car avant de rentrer à la cabane pour se ravitailler, l'équipe de Petzis a le droit à sa petite séance technique : appréhension de la chute et moufflage sur neige (ancrage piolet), entre autre. Tout le monde se prête au jeu de la chute et peut se rendre compte d'un phénomène physique bien connu : tout le monde aime faire de la luge ! Le retour à la cabane s'effectue rapidement - pressés d'aller où ? - afin de récupérer les sacs à viandes et autres charges inutiles à cette course du 2e jour. La concentration est toujours de mise lors de la descente où seuls quelques ovnis rutschent sur les névés quand certains ont les genoux qui couinent. Après la prise de congé au parking, c'est avec cette même bonne humeur que chacun rentre la tête pleine d'étoiles se remémorant les instants marquants de ce weekend.

« Amiral » Sébastien Sollberger