Mont-Blanc de Cheillon

Mont-Blanc de Cheilon - 17 et 18 août 2019 (par l'arête WNW)

 

Ca y'est, le départ est donné, d'Ollon, direction Arolla, tout en s'arrêtant au passage, prendre Christelle et François.

Francine et Fred tergiversent longuement sur le lieu de rendez-vous. Il sera finalement donné au parking de Guitza, où, ni une, ni deux, nous préparons notre package (et par la même occasion, Katya et moi-même nous faisons confisquer nos pommes pour excès de poids et apport nutritionnel inutile, selon Francine). ;)

C'est l'esprit et le package plus léger que nous attaquons notre but de la journée : la Cabane des Dix. Francine donne le rythme, nous avançons vite et bien, et à peine le temps de dire « ouf », nous voilà rapidement au Pas de Chèvre. Une petite pause s'impose et à l'unanimité (ou presque), comme nous avons bien avancé, nous décidons d'en profiter pour grimper jusqu'au Col de Riedmatten, par l'arête. Fred en profitera pour se reposer un instant, et nous rejoindra en bas des échelles du Pas de Chèvre.

Jolie arête sans grande difficulté. Nous formons les groupes suivants : l'éternel duo de prestesse (Anne-Béatrice et Nath), la pro et la débutante (Francine et Karine), le trio final (Christelle, Katya et François). Cette escalade tombe vraiment à pic et nous permet de bien couper notre randonnée, vu la longue traversée du glacier de Cheilon qui nous attend. En route pour la cabane, nous ne croisons pas Fred qui devait nous attendre en bas des échelles, et espérons qu'il n'a pas eu de difficulté à traverser les multiples torrents qui se déchaînent. Nous tentons de l'appeler mais c'est sans compter le remarquable réseau haut-débit de la région du Val d'Hérens… Nous arrivons assez tôt à la cabane et retrouvons notre compagnon de route.

Après avoir pris possession de notre dortoir « La Luette » (rien que pour nous), ça y'est, il est l'heure de l'apéro ! Nous profitons de la terrasse et de son panorama, trinquons à la bière-lim',  la bière artisanale ou encore le sans-alcool, pour les plus sages d'entre nous. Francine revient nous voir après avoir discuté avec le gardien. Programme de la soirée, apéro offert par la cabane à 18h15 et repas à 18h30. Nous nous régalons d'une soupe, d'un plat de purée accompagné de son rôti de porc (2 services SVP !), et d'un cake au chocolat.  Et voilà qu'il est déjà 21h. L'heure d'un digestif pour certains, du brossage de dents pour d'autres. Ni une, ni deux, nous filons nous enfiler sous nos couettes, demain, réveil à 4h15 pour un départ à 5h.

C'est le ventre plein que nous attaquons la montée (un long replat) jusqu'au premier col de Cheilon. Un ventre un peu trop plein, un interminable sentier dans les éboulis auront raison sur l'estomac quelques peu barbouillé de certains. Heureusement, cela a l'air de donner le tour. Nous enfilons nos crampons pour la dernière pente raide avant le col. Une fois au col, Fred ne se sent pas totalement au top niveau et décide de redescendre. Katya l'accompagnera. Au vu de la pente, François les accompagnera jusqu'au plateau.

De notre côté, nous attaquons l'arête. A peine le temps d'escalader 3 cailloux que François, les lunettes complètement embuées, est déjà derrière nous, au taquet ! Quelle vive allure ! Nous formons 2 cordées (Francine, Christelle et moi / François, Nath et Anne-Béatrice). Nous évoluons assez bien sur l'arête et une fois sur la pente de neige, c'est la débandade pour le trio de Francine. Je suis à la traine et souffre le martyre ! La neige est très dure, cela ne facilite pas la tâche. C'est avec peine, pour ma part, et monstre aisance pour les autres, que nous atteignons le col sous le sommet. Francine s'interroge un instant sur mon cas… En toute bonne cheffe de course, elle se doit de prendre les meilleures dispositions. Je me sens confiante pour la dernière arête (surtout que d'après François, il nous reste environ 1 heure). 20 minutes plus tard, nous découvrons, émerveillés, les magnifiques sommets alentours, sur le toit du Mont-Blanc de Cheilon.

Nous rebroussons chemin en changeant l'itinéraire. En milieu d'arête, nous décidons de rejoindre le glacier pour gagner du temps. Du col de Cheilon, Francine et François mettent en place des cordes car la pente n'est pas vraiment top. Nous rejoignons rapidement Katya et Fred, qui nous attendent sur le replat.

Vite en vitesse, nous pique-niquons avant notre longue et interminable traversée du glacier jusqu'aux échelles. Du Pas de Chèvre, nous traçons jusqu'à la voiture d'un pas rapide. L'atterrissage à Arolla, et notre verrée finale au magnifique Grand Hôtel Kurhaus nous feront oublier notre sempiternel retour !

Un immense merci à toute l'équipe et surtout à nos deux chefs de course hors-pair !

 

Karine