L’aventure commence dans le froid mais dans la bonne humeur au col du Pillon, pour les 13 participants. Nous chaussons les skis directement sur le parking et après un double contrôle des DVA par notre chef de course, Christian, nous débutons la montée pour notre premier objectif ; La Chaux, 2261m.
Après une centaine de mètres d’élévation, nous passons de l’ombre au soleil, le scintillement de la neige fraîchement tombée sur les sapins est féerique. Nous arrivons au col de Voré, frontière entre le canton de Vaud et de Berne, puis continuons l’ascension direction le col des Andérets. Un hélicoptère de l’armée nous survole à plusieurs reprises à basse altitude, nous nous demandons si leur mission est de surveiller tous mouvements suspects entre la suisse allemande et romande. La neige sèche et légère rend les traces plus instables et les conversions plus difficiles pour les moins expérimentés. Arrivé au col des Andérets nous prenons une pause tout en débattant de l'art de la conversion ; quelle est la meilleure technique pour ramener le deuxième ski sans qu’il finisse en sous-marin sous la neige ?
Durant la montée jusqu’au col d’Isenau, un lièvre fuit notre compagnie ventre à terre puis deux chamois observent notre progression en broutant tranquillement sur la Floriette. La déclivité se fait plus forte lorsque nous entamons la dernière montée jusqu’à la Chaux. Arrivé au sommet nous piqueniquons tout en admirant la vue sur les alpes bernoises et le massif des Diablerets.
La descente sur la face nord-est commence par le passage de la fameuse corniche typique de la Chaux que Christian nous a préparé « aux petits oignons ». S'ensuit un beau champ de poudreuse légèrement croûté par endroits. C’est l’occasion, pour ceux qui y ont participé, d’appliquer les conseils reçut durant le cours technique de ski.
Alors que le temps se couvre, nous remettons les peaux et remontons aux col d’Isenau d’où nous prenons la direction de notre deuxième objectif ; la Palette (2171m). Alain prend le relais et guide le groupe jusqu’au sommet. La descente sur le Chalet Vieux est magnifique avec une neige parfaite. La poudreuse nous donne des ailes, et parfois nous les reprends causant un beau gadin sans gravité mais spectaculaire. La dernière descente depuis le col de Voré est un peu plus technique car passablement tracée. Nous arrivons au col du Pillon en milieu d’après-midi heureux (et aussi un peu fatigué) de nos 11.4km et 1025m de dénivellations parcourus.
Merci à Christian et à tous les participants pour cette belle sortie !