Nous nous donnons rendez-vous le plus tôt possible, pour grimper à la fraîche, au parking de la gare de Saint-Triphon, où nous nous répartissons en deux voitures. Arrivés au parking, nous réalisons une courte marche d’approche d’une quinzaine de minutes pour déboucher au pied de la voie, qui, par bonheur, n’est pas encore au soleil.
Nous formons quatre cordées, et, après un bref rappel des manips pour relier les points du relai et assurer le second, nous partons, les uns après les autres. Il y a un peu d’inertie avec l’effet de groupe mais chaque cordée prend le temps d’échanger sur ses pratiques. Les trois premières longueurs sont des 5b-5a avec quelques pas un peu grimpants, mais rien d’insurmontable. Nous serons seuls toute la journée, et en profitons pour grimper plaisir.
La suite de la voie est constituée d’une succession de dalles couchées plutôt faciles, mais c’est l’occasion pour ceux qui ont le moins l’habitude des longues voies de s’essayer en tête. Les nombreux pins confèrent au site une belle ambiance méditerranéenne, mais les sommets encore un peu enneigés derrière nous rappellent que nous sommes encore en Suisse.
La troisième partie de la voie ressemble davantage à une arête, avec des parties « sur le fil », des fissures, et quelques dièdres magnifiques. Nous arrivons à la fin des onze longueurs et profitons d’une pause pique-nique bien méritée, à l’ombre sous les pins.
Mais l’effort n’est pas terminé : il faut encore monter à pied sur un sentier bien raide, puis négocier quelques pas acrobatiques et descentes exposées (l’une d’entre elles a été protégée par une corde fixe). Tout le monde est très concentré dans ces couloirs glissant mais nous arrivons à bon port, avec une seule idée en tête : la bière ! Nous nous célébrons cette modeste mais sympathique longue voie sur une terrasse au bord du lac, où certains iront même se baigner.
Merci à tous pour cette belle journée !