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Wittenberghorn

Il a finalement neigé et nous n'avions tous qu'une envie, profiter de ce petit cadeau survenu à la dernière minute. Certes ce ne serait qu'une couverture cosmétique sur la glace et les rochers, mais la neige était fraiche et les pentes recouvertes et blanches.

 

La décision a été prise d'aller à La Fouly (1656m). Au départ, on a eu la sensation glorieuse d'escalade à travers la forêt et le paysage hivernal des arbres gelés et l'odeur unique de la neige fraîche. C'était très satisfaisant de signer des nouvelles traces. Au-delà de la limite des arbres, les choses se sont compliquées… La neige était tombée sur la glace et la couche était instable - le glissement était constant, chaque pas devait être fait avec précision.

 

Finalement, il a été convenu que les couteaux étaient l'option la plus sûre, ce qui a donné au groupe plus de confiance afin de gravir le sommet de la Dotse (2491m). Le soleil était au rendez-vous, mais il faisait froid et on avait de la peine à se réchauffer. Lorsqu'on a atteint le sommet de la Dotse, la questions s'est posée : Voulions-nous continuer et grimper encore 300 mètres de dénivelé jusqu'au sommet de la Tête de Ferret (2713m) qui était actuellement enveloppé de nuages? Le groupe a voté YES à l'unanimité, et ce malgré le froid et la fatigue.

 

Avant de grimper, il fallait d'abord aborder une section de descente où nous devions tous skier avec les peaux et les chaussures en mode marche. François est descendu en premier afin d'être aux premières loges pour regarder le groupe tenter cette descente compliquée, que nous avons d'ailleurs tous réussi! Suite à cela, nous avons commencé notre ascension finale pour la Tête de Ferret. Une heure plus tard, nous étions au sommet, mais nous avons été accueillis par un vent hurlant et glacial. Nous nous sommes rapidement préparés pour notre descente....

 

On était assez inquiet, et on s'imaginait tous une descente difficile en fonction des conditions que nous avions rencontrées lors de la montée avec la neige dure, les rochers et les ' ice cookies '. Mais loin de là, la descente a été un vrai plaisir et nous a véritablement récompensé pour nos efforts. C'était magique, la poudreuse était fraîche, pas très profonde, mais magnifique et facile à skier et chaque membre du groupe a pu y laisser ses traces ! La dernière partie de la descente a été un peu plus difficile car la neige a été soufflée, mais cela n'avait pas d'importance, le plus dur et le plus beau avait été fait.

 

Nos pensées vont à Violaine qui souffrait d'une chaussure qui ne fonctionnait pas et qui restait en mode de marche...elle n'a pas eu la même expérience que le reste du groupe en descendant... c'était dur pour elle.  Mais il y aura d'autres opportunités...   

En arrivant pour notre apéro, cinq heures après le départ, les visages brillaient et nous étions tous très fatigués mais aussi très satisfaits. Ce fut une journée fantastique qui va sans doute rester gravée dans nos esprits.

 

Merci Sylvain pour ton expertise, ton optimisme et ta gestion des conditions qui nous a permis de prendre les chemins les plus adaptés. Et merci François pour avoir toujours gardé un œil sur les conditions d'enneigement, la météo et nos états physiques. On s'est toujours senti très en sécurité.        

   

Jusqu'au prochain chapitre, et à la prochaine tombée…